Anne MARKYSE

Invitation à réfléchir

Ouvrons une vraie réflexion éthique
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Je voudrais tenter de comprendre les mécanismes qui laissent petit à petit de sombres pensées s’insinuer dans les esprits, comme s’il était naturel et normal que les vaccinés du Covid puissent être traités différemment que les non vaccinés par notre système de soins.

Cette scission morale est inacceptable.

Est-ce que l’on se pose la question de soigner

  • le cancer du poumon ou de la gorge de celui ou celle qui a fumé ?
  • Le diabète de celui ou celle qui s’est sédentarisé-e et a épuisé son corps par une alimentation déséquilibrée et inappropriée ?
  • Le SIDA de celui ou de celle qui n’a pas utilisé de préservatifs ?

À cela vous me répondrez que notre société a choisi de traiter tout un chacun quels que soient les choix individuels impactant sa santé propre.

Je vous parlerai alors de choix individuels avec des impacts collectifs, notamment tous ceux concernant le devenir de la Terre, et l’égoïsme dans lequel nous nous enfermons en refusant de lutter contre notre consumérisme effréné ou de prendre des mesures radicales de décroissance.

Est-ce que celui qui n’a pas trié ses déchets, refusé d’acheter du seconde-main, utilisé l’avion pour ses vacances au bout du monde, gaspillé de l’eau, épuisé la Terre, répandu des pesticides, sur-consommé de la viande aura accès à notre système de santé ?

La réponse est oui et ce oui me réjouit parce que la sanction ne peut être sanitaire. ( Bien qu’elle le soit tristement et malheureusement pour les pays les plus démunis qui paient souvent l’addition de nos modes de vie occidentaux)

Mais bref dans notre pays privilégié avec un système de soins à la pointe, et une sécurité sociale sécurisante, aucun tri n’est fait dans le soin apporté à chacun-e, et c’est un choix juste, humaniste et responsable.

Je suis assez effrayée de l’idée même qu’il puisse en aller autrement, qu’un tri puisse être fait à l’entrée des hôpitaux.

Surtout quand quelques individus -dont je suis- réclament pour eux-mêmes et pour leurs enfants la liberté de ne pas s’engager dans un protocole de “vaccination” dont les effets positifs comme négatifs sont encore loin de faire l’unanimité.

Alors certes nous avons encore la liberté de faire un test PCR ou antigénique pour accéder aux soins. Mais qu’en sera-t-il quand ces tests seront rendus payants? Qu’en sera-t-il de ceux qui ne pourront pas réaliser ces tests pour des raisons financières ?

Ouvrons une vraie réflexion éthique !

Dr Anne Dequin-Markyse, le 8 août 2021

Médecin généraliste

Écrivain

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