Anne MARKYSE

Tendre la main

Dans mon monde, quels que seront mes choix, Il n'y aura pas deux rives
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J’ai appris à tendre la main
Aux indigents
Comme aux mal-aimés,
Aux femmes bafouées
Et aux maris volages

J’ai appris à soigner les corps
Des opprimés de toute sorte,
Et puis ceux de leurs bourreaux,
Les douleurs des femmes malades
Et à leurs côtés, de leurs maris courages

J’ai appris à consoler
Les pleurs des jeunes enfants,
Et les sanglots des plus grands,
Les terreurs des uns
Et les hontes des autres

J’ai appris à aimer
Les rires des unes
Et puis les chants des autres,
La voix des uns
Et le silence des autres

J’ai accompagné tous les corps souffrants,
Ceux des condamnés par la vie,
Ceux des damnés de l’existence
Quelles que soient leurs maladies,
Quelles que soient leurs errances,

Je ne sais pas encore
Où me portent mes pas
Dans ce monde
Que je ne comprends plus
Et me fait frissonner

Mais sachez une chose
Mon cœur sera ouvert à tous
Sans sésame pour les uns,
Sans rejet des autres
Au nom d’une vérité qui bat plus que de l’aile

Dans mon monde, quels que seront mes choix,
Il n’y aura pas deux rives
L’une pour les vaccinés
Et l’autre pour les parjures…
Je refuse la fracture…

Le 1er août 2021

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