Anne MARKYSE

La lionne

C’était une femme lionne Oh juste un brin sauvage  Mais libre comme la brise  Qui souffle sur le rivage
Entre Fort Lalatte et Cap Fréhel

Indomptable…

C’était une femme lionne
Oh juste un brin sauvage 
Mais libre comme la brise 
Qui souffle sur le rivage

Infatigable… 

Toujours elle courait
Ne s’arrêtant jamais
Tant qu’il y avait des plaies
Et des cris à panser  

Improbable…

Et puis un jour voilà 
Elle fit un mauvais pas
Et sous nos yeux incrédules 
C’est elle qui trébucha  

Innommable…

Elle mit un voile pudique
Sur ce qui lui arrivait  
Et chercha les mots justes
Mais elle n’en trouva pas 

Intouchable…

L’était-elle devenue
Avec cette cicatrice 
Qui marquait à tout jamais 
Son corps de femme nue?

Inoubliable…

Et si la marque était juste là
Pour lui rappeler à vie 
Que l’on ne peut soigner l’autre
Si l’on ne se soigne pas Soi? 

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