Cette expression vulgaire
À chaque fois m’ulcère
Vous dites « Allons
N’aie pas peur de lui,
Imagine l’ennemi
Assis sur son trône
De misère »
Pour descendre le fou,
Le lâche, le violent,
Le tordu, le stupide,
De leur piédestal
Il suffirait dites-vous
D’imaginer
Leurs fesses à l’air
Mais êtes-vous
Jamais venus
Essuyer la misère
Sur les fesses
D’un semblable, réduit
Au fond de son lit
À l’immobilité tragique
Qui nous guettera tous,
Grabataire, malade,
Vieillissant
Et mendiant alors
Juste un peu
De tendresse
Et de compassion douce
Puissent les mains
Qui prendront soin de vous
Être aussi douces
Attentives et aimantes
Que le furent celles
De votre mère
Aux premiers jours de votre vie
La vraie humanité
N’est pas d’imaginer
L’autre déchu
Mais de se rappeler
Que lui aussi est né
Et mourra
Vulnérable
Photographies Pixabay
Une réponse
Bouleversant
Je me suis retrouvée ainsi
Entre les mains compatissante de ma fille
Même si c’est une situation difficile
J’étais entre ses mains douces attentives et aimantés,
Le rôle inversé,
Que d’amour,
Le lui dit Merci encore et encore,
Et je dis Merci la Vie…